Je propose des ateliers-contes à des classes de cycles 2 et 3 et des classes de collège.
Souvent les enfants connaissent les contes par le biais des films vus sur des écrans. Mais la parole seule offre une plus grande liberté à l’imaginaire.
L’oralité vient naturellement avant l’écrit. Disposer de la parole de manière fluide facilite l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Pour parler, il est nécessaire d’écouter.
Écouter un conte, c’est faire une expérience, expérience de difficultés, la jalousie, la peur, le rejet, affronter des obstacles. Par sa symbolique, le conte s’adresse à chacun d’entre nous, il résonne de manière différente mais il a toujours quelque chose à dire.
L’écoute des contes permet d’enrichir son vocabulaire, aide à structurer sa pensée (cause conséquence, pourquoi, comment).
Le conte permet de développer l’imaginaire, ouvre un champ infini d’actions, de personnages ; il amplifie la curiosité et stimule la créativité.
Raconter sans lire donne aux enfants le droit de raconter à leur tour. En écoutant des histoires de manière régulière, ils se prennent au jeu et désireront aussi raconter à d’autres un conte qu’ils auront entendu.
Déroulement des ateliers
10 à 13 séances avec toute la classe où je raconte divers contes (randonnées, contes merveilleux, contes étiologiques). Ce sont des contes de la tradition orale de différents pays, le réservoir des contes est inépuisable.
Au fil des séances, les élèves pourront raconter à leur tour s’ils le souhaitent.
Une séance est dédiée à des exercices d’improvisations et des jeux de vire-langues.
L’enseignant est vivement incité à raconter un ou plusieurs contes.
Retour d’expérience de Gaëlle Lévesque, professeur de lettres en collège :
J’ai mené ce projet « conte » 3 fois avec 3 classes de 6° différentes. À chaque fois les classes ont réagi différemment. L’objectif était que les élèves aient envie de raconter un conte lu ou entendu après quelques séances où seule Marie Christine contait. Chaque fois les élèves ont été happés par les histoires après un temps de surprise pour certains.
Ce que ce projet apporte aux élèves
Ils développent une capacité d’écoute longue et finissent tous par raconter eux mêmes une histoire. Ils travaillent presque sans s’en rendre compte parce qu’ils le font avec envie et plaisir, sans se préoccuper, la plupart du temps de savoir si l’exercice sera noté ou non. Chaque fois, ils ont regretté que le projet se termine.
Ce que ce projet apporte à la classe
Cela a permis de créer un effet de groupe positif où certains encourageaient les autres à raconter, certains révélaient aux autres des qualités qu’ils n’auraient pas montrées autrement. Cela a soudé les groupes à chaque fois, encourageant les plus timides et mettant en valeur les plus faibles.
Ce que le projet m’a apporté
La même chose qu’aux élèves, le plaisir de découvrir des contes et l’envie d’en raconter à mon tour. Surtout c’est très enrichissant d’avoir l’intervention d’une professionnelle de l’oral, cela permet de travailler cette compétence différemment, par la pratique, sans passer nécessairement par la théorie. Cela m’a permis de créer un rapport différent avec mes élèves, puisqu’ils m’ont vue me confronter moi même à l’exercice.
Cette année, nous n’avons pas pu reconduire le projet mais cela m’a donné l’idée de raconter chaque semaine un conte.
– Gaëlle LÉVESQUE